Label Noir a pris le parti de gommer toutes les couleurs du moteur de la montre, pour ne laisser que le noir, l’anthracite et quelques gris métal, sur certains rouages, sur la raquetterie du balancier, sur la petite seconde. Les différents traitements de surface soulignent l’architecture du mouvement, dans toutes ses profondeurs, et mettent en évidence les organes techniques qui traversent la montre de part en part. Le dos, ouvert, ne laisse aucun doute sur les intentions: exprimer la quintessence de la montre mécanique, moteur, carrosserie.
Le premier choc visuel passé, les couleurs s’adoucissent et révèlent leur vraie nature. Elles ne sont pas extrêmes, elles sont tout en nuances. Les couleurs vives n’agressent pas, elles sont posées, mates. Les teintes vives flirtent avec les demi-tons. Le rouge n’est pas pur, il contient ce qu’il faut de bleu et de jaune pour s’adoucir. Le jaune ne brûle pas, il est légèrement blanchi, patiné.
La personnalisation n’est pas un dogme, tout n’a pas été retouché. Le bracelet par exemple a été conservé dans son état d’origine. Le choix d’Emmanuel Curti, qui a toujours eu envie d’intégrer un bracelet en tissu technique dans une collaboration. Choix judicieux: le noir mat du tissage assure la continuité de ton avec le mouvement, comme si les couleurs chocs n’étaient finalement que de fins éclats de lumière délicatement suspendus dans les entrelacs noirs de la mécanique.